L’église Saint-Maurille :
Saint-Morillon se niche au creux de la vallée du Gat Mort et retrouve le soleil en s’étirant sur les collines qui le bordent. C’est un très ancien village. Son église date des XIIème et XIIIème siècles.
Pays de vignes et de pins, Saint-Morillon a servi de décor au tournage du film «Le Sagouin», d’après l’œuvre de François Mauriac. Bon nombre de Saint Morillonnais sont devenus les acteurs d’un jour, au château de Bel-Air, au presbytère (qu’à l’époque on appelait «la Cure»), à l’église avec le Père Avril, sur le pont de bois, le long du Gat Mort.
C’est la «Grappouille», association culturelle, qui a ravivé la mémoire des habitants sur tout ce passé et qui organise aujourd’hui différentes activités et ateliers : bibliothèque, dessin, théâtre, sorties, expositions (récemment sur le peintre Rigaud dont trois grandes œuvres ornent l’église et la mairie), rassemblements, repas sur la place du village…
Autant d’occasions et de moments précieux qui augmentent le plaisir d’être ensemble et de mieux se connaître.
Saint-Morillon fut aussi le lieu de retraite solitaire et de prière d’une grande sainte régionale : Sainte Jeanne de Lestonac a choisi le Moulin de Luisié pour un temps d’ermitage et de réflexion. Jeanne était la nièce de Montaigne et devint l’épouse de Gaston de Montferrand, Seigneur de Landiras.
Devenue veuve, et après avoir soigné sans compter les malades durant la grande peste à Bordeaux, elle prit le temps de réfléchir à sa nouvelle vocation, installée au Moulin de Luisié. Elle prit là, la décision de fonder la compagnie de Marie Notre Dame, ordre de religieuses éducatrices (école Notre Dame, rue du Palais Gallien à Bordeaux, aujourd’hui).
Pour l’histoire, il faut encore citer qu’au siècle dernier, la maison d’habitation de l’institutrice de l’école abritait une petite communauté de sœurs qui assurait la classe des filles. Cet agréable demeure est en train de devenir la bibliothèque où tout un chacun sera accueilli.
