Christ est ressuscité, à nous de le rendre visible
Les disciples ont vu le Christ vivant au matin de Pâques. En fait, quand on regarde les textes, il passe son temps à apparaître et à disparaître. A Marie-Madeleine, aux pèlerins d’Emmaüs, puis au Cénacle. Et les disciples qui avaient bien connu Jésus ne le reconnaissent pas d’emblée.
Il faut un signe de sa part, un appel, un geste, pour que leurs yeux s’ouvrent.
Pour nous aujourd’hui, c’est un peu pareil : nous avons entendu proclamer : « Christ est vivant, Christ est ressuscité ! », mais l’avons-nous vu ?
Comme Thomas, nous entendons : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »
Nous avons du mal à deviner Jésus présent dans le monde autour de nous.
J’avais entendu en formation : « Christ s’est rendu invisible pour que l’Église le rende visible au monde. » Mais où se cache-t-il donc ?
Dans un regard d’amour, dans un projet de vie partagée, sans doute. Les futurs mariés en font l’expérience et ils sont bien partis pour le rencontrer.
Dans un de ces « petits », cabossés de la vie, migrants déboutés de tout droit, malades au long cours ou personnes isolées. Ils sont des icônes du Christ souffrant, et nous pouvons leur annoncer la joie de la vie qui recommence.
Un sourire, un moment d’écoute, peut-être un coup de pouce matériel, et Christ ressuscité devient visible.
Michel Barrabés, diacre
