« Une pauvre veuve s’avança… «
Dans les récits bibliques, de nombreux passages montrent que les veuves sont toujours prises en exemple comme des personnes dans des situations précaires : c’est pour subvenir aux veuves de langue grecque que les Apôtres décident d’instituer ‘les Sept’ en leur imposant les mains (cf. Actes 6).
Le don que fait cette femme de Jérusalem ne prend que plus d’importance puisqu’elle est veuve. Jésus ne condamne pas ces riches ‘qui mettent de grosses sommes’, il constate seulement que ce don ne va pas changer leur train de vie puisqu’ils ne prennent que sur leur superflu, c’est-à-dire même pas tout leur superflu, leur confiance est placée davantage dans leurs possessions que dans le Seigneur.
Il pourrait y avoir des personnes qui donneraient de ‘grosses sommes’ en prenant sur leur nécessaire, mais il y a beaucoup plus souvent des personnes qui ne donnent que deux piécettes qui ne sont prises que sur leur superflu.
C’est en fonction de nos dons que nous pouvons mesurer la confiance que nous mettons dans notre foi. S’attacher à des richesses matérielles visibles éloigne de ce qui est invisible : « Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur […] Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent. » (Matthieu 6,21.24b)
L’Esprit que nous avons reçu au Baptême nous donne le discernement pour les choix que nous faisons dans notre vie, il ne nous reste que de lui faire confiance : qui servirons-nous ?
Abbé Thierry Gouze+